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Faut-il se venger pour se reconstruire ?
Par math-bernard | Le 20/12/2018 | Commentaires (6)
Qu’est-il de plus insupportable qu’un crime ? Que le coupable échappe à la punition. Dans Lorenzaccio d’Alfred de Musset, Philippe s’exclame après la mort de sa fille : « Je demande l’aumône à la justice des hommes. Je suis un mendiant affamé de justice. » (Acte III, scène 3).
Mais la justice, disons-même, la vengeance, puisque ces deux concepts sont souvent interchangeables, est-elle nécessaire pour se reconstruire après un traumatisme ? Qu’en est-il lorsque l’auteur d’un acte criminel échappe à la sanction au grand dam de la famille de la victime ?
De la haine à l’apaisement
Jean-Pierre Malmendier, père d’une jeune fille assassinée, évoque une « douleur atroce » et une « angoisse indicible » dans son parcours de deuil. Sa fille, âgée de 17 ans, avait été sauvagement tuée par deux hommes en libération conditionnelle. Dans son processus de résilience, il va finalement entreprendre des démarches pour rencontrer le meurtrier en prison. En définitive, la finalité de son cheminement ne sera plus la recherche d’une vengeance aveugle, mais d’une « justice restauratrice ». Une justice consistant à repenser le système pénitentiaire de manière à « rendre l’individu meilleur », et donc, à prévenir la récidive. Il explique : « [Il m’a fallu trois ans] pour reconnaître le droit d’exister à l’être humain que je poursuivais de ma haine la plus atroce depuis 15 ans ».
La vengeance : un instinct humain
Si ce regard constructif sur le criminel est possible lorsque le sujet a été appréhendé et sanctionné par la justice, qu’en est-il lorsqu’il est passé entre les mailles du filet ? Oui, il existe quelque chose d’encore plus effroyable qu’être une famille de victime. C’est l’absence de justice pour notre enfant, notre sœur, notre conjoint… Si le coupable n’est pas identifié et châtié, la sensation de perte va se doubler d’un vide existentiel, effarant, celle du non-sens de la vie et de l’absurdité des choses. La pensée que le deuil ne peut pas être achevé, que la page ne peut pas être tournée, que la reconstruction ne peut être accomplie.
Aussi, depuis la nuit des temps, la vengeance est au cœur des sociétés humaines. Avant l’élaboration des systèmes judiciaires étatiques, il était entendu qu’un crime ne pouvait rester impuni, qu’une justice non rendue faisait peser sur le collectif une sorte de malédiction immanente. Dès lors, la vengeance était une norme sociale tout à fait acceptée.
La Bible elle-même, dans la Torah, avait édictée le principe de « vengeur de sang », en cas d’homicide involontaire. Le plus proche parent de la victime était en droit de tuer le coupable, à moins que ce dernier ne se réfugie dans l’une des 6 villes de refuge d’Israël.
Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que la justice, à défaut la vengeance, apparaît comme une nécessité pour retrouver un semblant de sérénité. Si la morale nous suggère le pardon ou l’absence de représailles, nos instincts naturels nous font envisager une autre réalité : l’anéantissement pur et simple de l’auteur de notre malheur ! Le philosophe Michel Erman, auteur du livre Eloge de la vengeance, écrit : « La vengeance est une réalité anthropologique : l’homme ne peut y échapper (…). Elle est le désir de restaurer son être lorsqu’il a été dégradé par une offense. »
Donc, que se passe-t-il lorsque le besoin de vengeance n’est pas satisfait ? Peut-on vivre malgré tout ou est-on condamné à dépérir progressivement ?
Mildred ou la dernière rose d’été
Three billboards est probablement l’un des meilleurs longs-métrages de ces dernières années sur la thématique de la vengeance. Mildred Hayes, dont la fille a été violée et tuée, cherche à obtenir justice. Les investigations policières n’ayant pas permis de confondre l’auteur du crime, elle finit par sombrer dans la désespérance et un cynisme diogènien.
L’intérêt de ce film, hormis le jeu des acteurs (Oscar de la meilleure actrice pour Frances McDormand), l’humour souvent noir et l’atmosphère musicale envoûtante, porte sans doute sur l’évolution psychologique du personnage central. Mildred n’obtient pas justice pour sa fille, alors elle fait installer de gigantesques panneaux fustigeant le violeur et l’incompétence de la police. Et, de simple mère de famille qu’elle était, elle en vient à développer des pulsions criminelles. Ce basculement dans la violence s’opère par un processus de gradation. Dans un premier temps, elle agresse physiquement son dentiste ; ensuite, elle met le feu au poste de police ; finalement, accompagnée d’un comparse, elle s’en va assassiner un inconnu présumé coupable de viol.
Cette dernière séquence du film, d’ailleurs, renvoie au phénomène du « transfert ». Parce qu’on ne peut pas atteindre l’agresseur directement, on exécute la vengeance sur quelqu’un d’autre, celui qui est à notre portée. Shakespeare, dans son Jules César, met en scène un cas de transfert plutôt déroutant. La plèbe, voulant venger la mort de César, tombe par hasard sur un badaud qui a la malchance de porter le même nom que l’un des conjurés : Cinna. Et parce qu’il porte ce nom-là, il va, aux yeux de cette foule enragée, symboliser le coupable et subir le châtiment à sa place (Acte III, scène3). Nous observons, au quotidien, d’autres cas de transfert. Par exemple, le salarié qui se fait rabrouer par son patron toute la journée et qui, le soir, va se venger sur sa femme et ses enfants.
Tout cela parce que l’envie de vengeance n’est pas satisfaite.
Vivre malgré une offense non réparée
Le personnage de Mildred, un caractère déterminé et cynique, peut heurter à certains moments. Totalement indifférente aux autres, elle n’est portée que par l’obsession de confondre le meurtrier de sa fille. Et, pourtant, on détecte en filigrane cette infinie tristesse qui caractérise le moindre de ses mouvements, la moindre de ses paroles. Le film s’ouvre avec un chant d’opéra. Un chant qui vous arrache des larmes : « The last rose of summer » (la dernière rose d’été) et cet incipit révèle la trame de l’intrigue. Et on comprend tout de suite, dès cette ouverture, que l’on va assister à une tragédie. En l’occurrence, la tragédie d’une mère qui lutte contre les vents contraires pour obtenir réparation pour sa fille.
Que dit ce chant ? Qu’un être n’a plus sa place dans ce monde et qu’il est temps pour lui de partir…
C’est la dernière rose de l’été.
Abandonnée toute seule en fleur.
Toutes ses jolies compagnes,
Sont parties ailleurs et fanées ; (…)
Puisque sommeillent tes compagnes
Va donc les rejoindre ! (…)
Oh ! qui voudrait bien habiter
Ce monde triste et désolé ?
Mildred est cette rose sur le déclin. Cette fleur évanescente. Etrangère dans ce monde dans lequel elle ne peut plus s’épanouir, elle s’enfonce dans une obsession de plus en plus prégnante. Et elle dépérit. Elle se désagrège psychologiquement au point de s’engager dans la voie du crime.
Sont-ce là les effets d’une injustice subie ? Ou sont-ce les conséquences d’une incapacité à aller au-delà du désir de vengeance ? La question, en définitive, est de savoir si c’est le déficit de justice qui transforme Mildred en criminelle, ou si ce déficit ne fait que révéler le fond de sa nature. Les tragédies de la vie, auxquelles nous sommes tous confrontées tôt ou tard, nous transforment-elles ou révèlent-elles qui nous sommes réellement ? Selon la Bible, « la souffrance peut faire qu’un sage se comporte comme un fou » (Ecclésiaste 7 :7).
La vengeance à tous prix : un cercle infernal
La vengeance à tous prix est un processus dont l’issue échappe à tout contrôle, à tout entendement. Alfred de Musset l’exemplifie en ces termes : « Que de haines inextinguibles, implacables, n’ont commencé autrement ! (…) Voilà les guerres de famille, voilà comme les couteaux se tirent. On est insulté, et on tue ; on a tué et on est tué. Bientôt les haines s’enracinent, on berce les fils dans les cercueils de leurs aïeuls, et des générations entières sortent de terre l’épée à la main. » ( Lorenzaccio, Acte II, scène 6)
Ce qui est, en vérité, problématique, ce n’est pas la quête de justice, ou même l’aspiration à la vengeance. Ce qui est problématique, c’est l’obsession. L’obstination en dépit de la réalité qui nous susurre d’arrêter et de recommencer à vivre. L’impossibilité de voir le monde autrement que sous le prisme de cette obsession. Ne penser qu’à ça. Ne plus vivre que pour ça. Et c’est, en définitive, la raison pour laquelle Mildred se perd. Le désir de vengeance est la seule chose, désormais, qui la maintient debout. Et c’est pour cela qu’elle est cette rose à qui l’on demande de faire ses adieux à la vie.
Rwanda
Par math-bernard | Le 23/04/2018 | Commentaires (3)
Génocide des Tutsi:
« Un amour plus fort que la tristesse »
« Les miliciens sont venus et ont tué entre 70 et 100 hommes et jeunes gens tutsis, témoigne Rose Rwanga. Ils ont ensuite découvert ma fille, cachée dans le placard d’un bureau près de l’église. (…) Le milicien lui a tiré une balle dans la tête et la poitrine et elle s’est écroulée à mes pieds. Je suis restée avec le cadavre de ma fille pendant deux jours. »
Cette jeune victime, âgée de 20 ans, s’appelait Hyacintha Rwanga. Elle fait partie des un million de Tutsi qui ont perdu la vie d’avril à juillet 1994.
Des commémorations pour ne pas oublier
Ce 7 avril 2018 a été l’occasion de leur rendre hommage grâce à une série de commémorations. En Midi-Pyrénées, c’est l’association Diaspora rwandaise de Toulouse, présidée par Jeannette Laroche, qui organisait ce recueillement. Le moment, non seulement de se souvenir, mais aussi de rappeler l’exigence de vérité et de justice que l’on doit aux victimes, à leurs familles, et aux jeunes générations. Gérard Karagozian, de la communauté arménienne, a soutenu que « la paix et le bien-être des hommes doivent être le moteur de notre société », tandis que Maurice Lugassy, représentant du Mémorial de la Shoah, précisait : « Si nous sommes tous là, Arméniens, Juifs et Tutsi, c’est parce que nous avons ce combat à mener. » L’association Survie, qui milite pour que les responsables du génocide comparaissent devant la justice, était également présente.
« Quand vous commencerez à les tuer, tuez-les tous ! »
Que s’est-il donc passé ce 7 avril 1994 ? Rappel des faits.
Le 6 avril au soir, l’avion du président Juvénal Habyarimana est touché par des tirs de missiles et s’écrase non loin de l’aéroport de Kigali, ne laissant aucun survivant. Immédiatement après cela, dès que la Radio des Mille Collines annonce l’attentat, les Tutsi, mais aussi des Hutu modérés, deviennent la cible du nouveau régime. Ainsi, dès les premières heures du 7 avril est déclenché ce qui constituera l’un des pires crimes de masse de toute l’Histoire : les civils tutsi, hommes, femmes et enfants sont systématiquement traqués et tués. Lors de la commémoration de Toulouse à laquelle nous avons assisté, Edouard Gasarabwe, écrivain rwandais, a narré que lorsque les premiers pogroms contre les Tutsi ont commencé au début des années 1960, instruction avait été donnée de n’épargner personne : « Quand vous commencerez à les tuer, tuez-les tous, y compris les enfants. Car, si vous ne tuez pas les enfants, un jour ou l’autre ils voudront venger leurs parents. » La « solution finale » de 1994 a bel et bien repris ce principe. Cette politique d’extermination a été d’une telle efficacité qu’en seulement trois mois plus de un million de Tutsi ont perdu la vie. Quelques jours après l’établissement du gouvernement Jean Kambanda et le début des massacres, la Radio des Mille Collines haranguait les milices assassines en ces termes :
Gardez bien votre secteur, qu’aucun cafard ne vous échappe. Si vous en attrapez un, massacrez-le.
Ce génocide, comme tout génocide, comme tout crime, n’a pas seulement brisé des vies. Il a aussi brisé des cœurs. Les cœurs des pères et des mères qui ont perdu leurs enfants. Les cœurs des enfants qui ont perdu leurs parents. Les cœurs des frères et des sœurs qui ont perdu leur fratrie. Les cœurs des amis qui ont perdu leurs confidents. Et, en définitive, le cœur d’un peuple qui ne pouvait comprendre pourquoi, en un instant, il avait fait l’objet de tant de haine et de tant de violence ?
Alors, comment vivre, comment faire ne serait-ce qu’un pas en avant, lorsque son cœur est en morceaux ? À Toulouse, nous avons écouté le témoignage poignant de Gisèle M., rescapée du génocide, qui a relaté à l’auditoire comment elle a perdu la quasi-totalité de sa famille. Et, justement, il est frappant de constater, en entendant ce récit et d’autres, que même après un quart de siècle le rappel des faits est toujours aussi douloureux.
Jacinthe ou « la tristesse d’Apollon »
Au début de cet article, nous parlions du meurtre de la jeune Hyacintha. « Hyacintha », même prénom que « Jacinthe », est le nom d’une fleur : la jacinthe. Cette plante à bulbe, que l’on dit « annonciatrice du printemps », porte en elle une blessure, une histoire déchirante, rapportée par la mythologie grecque. Selon les anciens Grecs, elle aurait été créée à la suite d’un drame. Apollon, dieu de la lumière et des arts, avait un ami auquel il était profondément attaché : Hyacinthe. C'était son ami le plus cher. Un jour, alors qu’ils jouaient au lancer de disque, le projectile a accidentellement heurté Hyacinthe, le tuant sur le coup. Apollon, impuissant face à la mort de son ami, a ressenti une douleur et une tristesse indicibles.
Mais, pour lui, cette belle histoire d’amitié ne pouvait s’achever aussi tragiquement. Il ne voulait pas que son ami, avec le temps, plonge dans l’oubli. Qu’il ne reste rien de leur amour, de leurs rires, de leurs confidences… Alors, il a décidé de donner une suite à cette histoire. Il a pris le cadavre et l’a transformé en fleur. Et il a baptisé cette fleur du nom de son ami : « Hyacinthe », nom métathèsé « Jacinthe » en latin.
De cette manière, Hyacinthe a continué de vivre et l’histoire a donné à la fleur une signification très particulière…
Un peuple invaincu
Reporters/Photoshop
Au Rwanda, ce sont bien des millions de gens qui, au sortir du génocide, ont dû vivre avec, dans leur cœur, la tristesse d’Apollon. La perte. Le vide. La disparition des êtres chers. Le trauma. Les cauchemars. Les images qui reviennent d’hommes à la machette déchaînés et venus pour tuer… La peur… L’angoisse d’être découvert, l’angoisse d’apprendre que son père ou son frère ou son enfant a été tué… La tristesse… Celle que l’on ressent au plus profond de soi et qui fait qu’on ne voit plus la vie de la même façon.
Et pourtant, 24 ans après, qu’observons-nous ? Un peuple qui se reconstruit. Un peuple qui s’efforce de tourner cette page éclaboussée de sang, afin d’écrire un avenir meilleur. Un peuple qui se tient debout, alors qu’on lui a brisé les jambes. Un peuple qui parle d’amour et de paix, alors qu’on lui a arraché le cœur. Dans son témoignage, Aline Benishya Serraz déclare, « je me suis juré de vivre et de bien vivre ».
Oui, les Tutsi doivent « vivre et bien vivre » et cela pour une raison essentielle :
Le sourire du peuple tutsi aujourd’hui proclame la défaite de ceux qui ont voulu l’anéantir. Quand quelqu’un met tout en œuvre pour vous rendre malheureux, votre bonheur est sa plus grande faillite. C’est parce qu’ils sont vivants, c’est parce qu’ils rient, c’est parce qu’ils parlent d’avenir, que leurs tortionnaires savent qu’ils ont perdu.
Photo Save the Children Canada
Ainsi, les Tutsi sont un exemple, et pour le monde entier et pour l’Histoire. Car, en définitive, l’Histoire se souviendra de ceux qui, tapis dans l’ombre, ont planifié cet acte d’une barbarie sans nom. Elle se souviendra de ceux qui, à des fins politiques, ont crucifié une partie du genre humain. Elle se souviendra de ces vendeurs de larmes qui n’ont pas eu pitié de ces femmes que l’on découpait en morceaux, alors qu’elles tenaient leur enfant dans les bras… Mais elle se souviendra aussi du courage, de la dignité et de l’amour des Tutsi, ce peuple demeuré invaincu face à la folie meurtrière des hommes.
« Vivre au-delà de la vie »
Alors, quelle est cette signification particulière que porte en elle la Jacinthe ? En plus d’évoquer la tristesse d’Apollon, dans le langage des fleurs, le mot « jacinthe » signifie: « un amour qui transcende la tristesse ». Quand on offre une jacinthe à quelqu’un, on lui dit : « Je suis heureux de t’aimer. » Ainsi, la jacinthe, cette fleur aux formes étoilées, constitue un des plus beaux symboles d’espoir. Cette fleur, qu’Apollon a créée pour qu’à travers elle son ami vive à jamais, rappelle à tous ceux qui ont connu le deuil, à tous ceux qui ont été submergés par le désespoir, ensanglantés comme nos frères rwandais, que l’amour l’emporte sur la tristesse et doit nous pousser à aller de l’avant. Vivre pour nous, mais aussi pour ceux qui nous aimaient et que nous avons perdus. Comme l’a dit Victor Hugo en prononçant un éloge funèbre, « aimer, c’est vivre au-delà de la vie ».
Dans Témoignage sur le génocide des Tutsi au Rwanda, Esther Mujawayo, rescapée du génocide, confie aux pages 125 et 128 :
« Nous étions des survivantes, des veuves, condamnées à vivre. Mais petit à petit notre lutte a été de se dire : ‘On veut quand même être vivantes, vivantes !’ »
Et un jour, alors qu’elle était retournée dans son ancienne maison dans l’espoir de retrouver aux moins les restes de sa famille, elle fit une découverte :
« Ma sœur a été tuée avec toute sa famille, ses enfants. La seule chose que j’ai pu retrouver d’elle, des années plus tard, dans les ruines de notre maison, c’est une petite fleur qu’elle avait plantée. Je me suis accrochée à cela et je me suis dit que Stéphanie vivait à travers cette fleur. »
Défi 2018 : Les femmes à la conquête du Pôle Nord !
Par math-bernard | Le 13/02/2017 | Commentaires (2)
Des femmes se préparent à relever un défi sans précédent : atteindre en ski l’ultime degré du Pôle Nord ! Mais, indépendamment de l’intérêt scientifique et sportif, ce projet palpitant a une visée bien plus large : jeter les bases d’une meilleure compréhension entre les peuples. Coup de projecteur !
Elles s’appellent Susan, Anisa, Ida, Myriam, ou encore Stephanie.., 11 femmes qui ont répondu à l’appel de l’aventure arctique. Âgées de 26 à 40 ans, elles composent un groupe de scientifiques, journalistes, femmes d’affaires, mères au foyer, enseignantes… Sous la bannière « The Women’s Euro-Arabian North Pole Expedition », elles devraient se lancer à la conquête du Pôle Nord Géographique en avril 2018. À partir d’une latitude approximative de 89°N, elles vont skier pendant une dizaine de jours en direction du Pôle Nord, couvrant une distance d’environ 100 kilomètres. Tout le voyage s’effectuera en ski et elles dormiront dans des tentes à même la glace.
Mais pourquoi se lancer dans pareille aventure ?
Effacer les préjugés entre l’Occident et le monde arabe
« Mon objectif en organisant cette expédition est d’aborder le problème des idées préconçues entre les femmes de culture occidentale et arabe et d’offrir un aperçu susceptible de faire une différence dans l’avenir », déclare Felicity Aston. D’où l’idée de rassembler des femmes occidentales et des femmes arabes pour relever ce défi ensemble et montrer que les différences sont une force et non un sujet de division. « Je veux participer à ce voyage de mixité culturelle, déclare Lamees, une Koweïtienne de 26 ans. Nous unir et nous rassembler en tant qu’êtres humains est un acte essentiel dont nous avons besoin aujourd’hui et je suis honorée de représenter mon pays et ma culture dans cette expédition. »
Parmi les nationalités représentées dans ce périple, on compte la France, la Grande-Bretagne, Oman, le Koweït, le Qatar, la Slovénie, l’Arabie Saoudite, la Suède, les Émirats arabes unis et Chypre.
Autant dire que les différentes épreuves auxquelles ces femmes seront confrontées ne manqueront pas de les souder : des températures en-dessous de 40°C, des ours polaires, se chauffer et se nourrir dans des conditions extrêmes, affronter les vents glacés et l’épuisement, éviter les pièges du climat… Face aux dangers de l’environnement, on n’est plus européen, américain ou arabe, on est juste humain. « Nous avons beau venir de différentes régions du monde, nous avons tous le même instinct », ajoute Lamees.
Mais cette expédition, c’est aussi un défi pour soi-même et une force d’inspiration pour les autres.
« Aller au-delà des attentes d’autrui. »
Invitée à The Woman’s adventure Expo de Londres, Misba, 47 ans, a lancé à un auditoire enthousiaste : « Je ne fais pas cette expédition uniquement pour moi, mais aussi pour vous. »
Oui, car il s’agit d’abord et avant tout d’un défi personnel. Aller au-delà de soi et de ce que l’on pense parfois être ses limites. C’est notamment le cas pour ces femmes venues du Moyen-Orient et qui sont plus accoutumées à la chaleur du désert qu’au froid du Pôle Nord. « Je veux expérimenter un environnement différent » affirme Maryam, 28 ans. « J’espère réussir cette expédition, ajoute Misba, et en faire mon plus grand accomplissement à ce jour ! »
En second lieu, cette expédition se veut une source d’inspiration pour toutes les femmes et pour tous ceux qui n’osent pas aller au-delà d’eux-mêmes. Ne pas se limiter, ne pas se restreindre, croire en soi et se libérer de ses entraves pour réaliser ses rêves. Oui, telle est aussi la vocation de cette entreprise inédite. Aller au-delà des attentes des autres pour leur donner à eux aussi le goût de l’aventure et des conquêtes. « Pour moi, la part la plus importante de partage de cette expérience, dit Susan, 35 ans, c’est de rendre les enfants plus curieux, de faire d’eux de plus grands rêveurs, d’élargir leurs horizons et de leur donner, dès le plus jeune âge, une vision de la femme forte et aventureuse. » Aller au-delà des attentes des autres, c’est aussi dire aux femmes du Proche et du Moyen-Orient : « Vous pouvez être plus que ce que l’on attend de vous. Vous pouvez être plus que de simples femmes au foyer, vous pouvez vous accomplir en tant que personnes et rechercher votre propre idéal. »
Défis de demain : les femmes à l’avant-garde
« La femme est l’avenir de l’homme » chantait Jean Ferrat. C’est aussi ce que semble penser Felicity Aston, organisatrice de l’expédition. « Le monde est confronté à des problèmes communs - tel que le rapide changement climatique - qui vont au-delà des frontières et des intérêts nationaux, déclare-t-elle. Nous devons trouver des solutions ensemble et les femmes ont un rôle important à jouer. »
De fait, l’expédition poursuit également un objectif d’intérêt scientifique. Audrey Bergouignan, chercheuse au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) de Strasbourg, a mis en place un groupe de chercheuses chargées de suivre le périple de ces 11 femmes. Elles seront étudiées avant et après le voyage, et équipées de dispositifs scientifiques (moniteurs de fréquence cardiaque, accéléromètre, i-button...) chargés de recueillir des données sur leur état de santé. L’ensemble de ces données permettra d’analyser leur métabolisme, leurs adaptations physiologiques, leur dépense énergétique.., afin de mieux évaluer les aptitudes d’accommodation de la femme à des conditions extrêmes. « C’est la première fois qu’une étude de cette ampleur est réalisée sur des femmes, déclare Audrey Bergouignan. Les résultats de cette expédition pourraient faciliter la mise en place de nouvelles missions vers des zones difficilement accessibles, notamment la planète Mars. »
Un projet passionnant que nous suivrons avec beaucoup d’intérêt.
Source photos: The women's Euro-Arabian North Pole Expedition
Terrorisme: Ce que dit vraiment le Coran (3)
Par math-bernard | Le 06/01/2017 | Commentaires (0)
Les 99 noms de Dieu : le terrorisme est-il compatible avec la justice d’Allah ?
Invoquez Allah, ou invoquez le Tout Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous l’appelez, Il a les plus beaux noms.
Sourate 17 (Al-Isra) verset 110
Dieu, d’après ce verset coranique, porte une multitude de noms. Des « beaux noms » qui, en réalité, sont là pour révéler des caractéristiques de sa personnalité. Chacun de ces noms dévoile donc une de ses qualités propres. Combien en a-t-il exactement ? Cette information est révélée par un hadith rapporté par Abu Hurayra :
Certes, Dieu a 99 noms, cent moins un. Quiconque les énumère entrera dans le Paradis ; Il est le singulier (witr) qui aime qu’on énumère Ses noms un à un. (Boukhari)
Mais il ne s’agit pas ici d’une simple énumération vide de sens. Il s’agit d’en discerner la signification, de recevoir un enseignement propre à chacun de ces noms. Par exemple, le premier des 99 noms est Allah. Que signifie Allah ? « Allah » se décompose en deux vocables « El » = « Le » et « Illah » = « Dieu ». Allah signifie donc en arabe « Le Dieu ». On comprend alors que, derrière le nom Allah, il y a un message. Et ce message est : Il est LE Dieu, l’unique, le seul dieu. Ce nom témoigne en réalité de son UNICITÉ. Et cette signification est conforme à la Shahâda (la profession de foi de l’Islam) qui proclame : « Achhadou an lâ illâha illah-llâh, wa-achhadou anna Mouhammadan rassoûlou-llâh » (Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et je témoigne que Mohammed est l’envoyé de Dieu).
Quand on réfléchit à ce qu’implique le fait de commettre un acte terroriste. De prendre sur soi de tuer, non pas une, mais le plus de gens possible. Pour la plupart des civils et de le faire au nom de Dieu, il est légitime de se demander si cet acte est conforme à la personnalité de ce Dieu. Mais d’abord, on va se poser une autre question : pourquoi 99 ?
Pourquoi 99 noms ?
Le chiffre 9 est important dans l’Islam. C’est probablement le nombre le plus mystérieux qui soit. Il se manifeste étrangement dans les lieux de culte des Musulmans et des Juifs, à savoir la Kaaba et le temple de Jérusalem.
La Kaaba
Ce lieu de pèlerinage a du être rénové et agrandi au fil des siècles pour pouvoir accueillir les millions de personnes venues faire leur hajj. Mais quand vous observez l’architecture de la Kaaba vue du ciel, comme sur cette photo, que remarquez-vous ?
Cette photo est tirée des archives du National Geographic de 1978. Elle montre un 9 assez net autour du bâtiment cultuel.
Le temple de Jérusalem
Au fil du temps le temple de Jérusalem a connu des destructions et des reconstructions. 722 avant l'ère chrétienne, le royaume d'Israël est détruit par l'Assyrie. 587, c'est le tour du Temple et du royaume de Juda. 515, le Temple est reconstruit. An 20, il est à nouveau rénové sur décision d'Hérode.., pour finalement être détruit définitivement en l'an 70 par les Romains. Combien d'années séparent ces différentes étapes ? C'est toujours, à chaque fois, un nombre d'années dont la somme donne 9.
135 ans 72 ans 495 ans 90 ans (- l’an 0)
-722 -587 -515 -20 70
Destruction d’Israël Destruction du Temple Reconstruction Reconstruction Destruction du Temple
« Le nombre d’années séparant ces événements est toujours sanctionné par le chiffre 9 :
135 : 1+3+5 = 9
72 : 7+2 = 9
495 : 4+9+5 = 18 = 9
90 : 9+0 = 9
Donc, il y a un mystère autour du 9. Les 99 noms d’Allah révèlent chacun un aspect de la personnalité de Dieu. Mais le nombre 99 ramène aussi à l’idée de mystère, l’idée que même si Dieu se révèle, la compréhension demeurera limitée.
Ce que Al-’Adl nous apprend sur Allah
Parmi les 99 noms, on trouve Al-’Adl, signifiant « le Juste ». En arabe, la justice est désignée principalement par trois termes : Al-adala, Al-qist et Al-adl. Al-adl est mentionné 14 fois dans le Coran, principalement dans le sens de « justice », mais parfois aussi dans le sens de « compensation ». On en trouve un exemple dans la sourate 4 (An-Nisa) verset 58 :
Dieu vous ordonne de restituer les dépôts [ce qui est dû à autrui] à leurs ayants-droits, et quand vous jugez entre les hommes, de juger selon la justice.
La justice (al-adl) consiste ici à restituer à chacun ce qui lui revient de droit. Ne léser personne et faire droit à tout un chacun. Dans la théologie islamique, ce terme se rapporte à la justice de Dieu. Allah est Al-Adl, c’est-à-dire, le garant que toute personne aura ce qui lui revient de droit et que celui qui a été floué, volé, dépouillé, recevra justice.
Mais ce nom nous apprend autre chose. Quelque chose qui nous ramène au thème de cet article : Terrorisme, ce que dit vraiment le Coran.
Al-adl : l’interdiction de tuer des innocents
La sourate Al-Ma’idah verset 8 déclare ceci :
O les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) avec Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faîtes.
Que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Les terroristes affirment que leurs actes sont justes, au motif qu’ils ne font que défendre l’Islam agressé par l’Occident. Mais la justice, c’est autre chose. Quand un homme (ou une femme) déclenche une bombe dans un espace public au cri de « Allah Ouakbar » et qu’il fait des dizaines, voire des centaines de victimes, qui a-t-il tué ? Des hommes, des femmes, des enfants, des croyants, des non-croyants… Est-ce que c’est juste ? Non. Il s’agit ici d’un massacre, d’une tuerie aveugle. La bombe ne fait aucune distinction entre les personnes. Aucune différence entre bons et mauvais, entre adultes et enfants. Or, la notion même de justice suppose de différencier les bons et les mauvais, de faire du bien aux bons et de punir les mauvais. Un acte terroriste est donc intrinsèquement contraire à la justice. Le terrorisme est un acte de haine pour un peuple et qui incite à être injuste.
Est-ce ainsi que le Coran voit les choses ? Que nous apprend-il sur la justice de Dieu ?
La sourate 11 (Hoûd) révèle la justice de Dieu
La 11e sourate du Coran relate un événement qui demeure dans la mémoire collective des hommes : le déluge. Le contexte explique que Dieu, jugeant les hommes impies et irrécupérables, décide de les détruire en provoquant un déluge sur terre. Mais l’un de ses 99 noms est El-Adl. Il est le Juste. Donc, avant de tuer ceux qu’il juge mauvais, il va faire quelque chose : prendre des dispositions pour protéger les justes. Il commande donc à Sidna Nouh (Noé) de construire une arche dans laquelle pourront se réfugier hommes et animaux. C’est ce que raconte le Coran :
Et il fut révélé à Noé : « De ton peuple, il n’y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà cru. Ne t’afflige pas de ce qu’ils faisaient. Et construis l’arche sous Nos yeux et d’après Notre révélation. Et ne M’interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont être noyés. » (…) Et Noé invoqua son Seigneur et dit : (…) Tu es le plus juste des juges. »
versets 36,37,45
Donc, l’arche avait pour but de protéger ceux que Dieu souhaitait épargner.
À propos de l’attentat de Nice, le journal RTL a publié le 15 juillet 2016 un article titré :
Attentat de Nice :
touristes, enfants, policier, musulmans… Le terroriste a tué sans distinction
Oui, car les terroristes tuent sans distinction. Aucune compassion envers les femmes, aucune pitié pour les enfants. Aucune considération pour les croyants ou les gens biens. Contrairement à Allah, ils ne se demandent pas qui vous êtes avant de vous tuer, tout ce qui leur importe, c’est de vous tuer. Peu importe qui vous êtes, vous êtes une cible parce que vous êtes là, parce que vous êtes vivant. Le pacte de destruction massive qu’ils ont conclu avec le diable les autorise à se servir du Coran pour parvenir à leurs fins : recruter un maximum de personnes pour commettre de part et d’autres des crimes, soi-disant au nom d’Allah.
Kraken : l’idole cachée des intégristes
Les actes terroristes ne ressemblent pas aux manières d’agir d’Allah, mais ils sont parfaitement conformes à l’idéologie d’un monstre de la mythologie scandinave : le kraken. Kraken était un monstre marin incarnant la justice implacable. Quand un navire traversait la mer, il l’inspectait. Et s’il trouvait ne serait-ce qu’une personne malfaisante à bord, il faisait chavirer le bateau, tuant ainsi tout le monde. Il considérait qu’il était préférable que des innocents meurent avec un coupable, plutôt qu’un coupable soit épargné parce qu’il est entouré d’innocents. Cette conception de la justice est en dysharmonie avec les récits rapportés dans le Coran. De nombreux versets évoquent, par exemple, l’histoire de Sodome et Gomorrhe.
Les deux anges dirent à Abraham : nous sommes envoyés vers un peuple criminel pour l’anéantir, mais nous sauverons la famille de ton neveu Loth.
Sourate 15 (Al-Hijr) versets 58 et 59
Ce dialogue entre Abraham et les anges, avant la destruction de Sodome et Gomorrhe, est explicité dans la Torah. Abraham apprend que Allah a l’intention de détruire Sodome et il s’inquiète pour son neveu Loth et sa famille qui résident dans cette ville. Dans une prière, il dit alors à Allah, selon Genèse 18:22-25 :
Mais Abraham se tint encore en présence de l’Éternel. Abraham s’approcha et dit : Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ? Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! Loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ?
Par ces propos, Sidna Ibrahim montrait qu’il était inconcevable pour lui que Dieu, dans sa justice, ne fasse pas de distinction entre les bons et les mauvais. Qu’il réserve le même sort aux uns et aux autres. Et, en effet, le récit coranique sur cet événement confirme que Allah a veillé à protéger les innocents avant de détruire la ville de Sodome :
Nous donnâmes à Loth la science et la sagesse ; nous le sauvâmes de la ville qui se livrait à des méfaits. Certes c’était un peuple méchant et pervers. Nous comprîmes (Loth) dans notre miséricorde, car il était du nombre des justes.
Sourate 21 versets (Al Anbiya) 74 et 75
La Justice consiste à punir les coupables et à sauver les innocents. Un acte qui condamne indifféremment coupables et innocents n’est pas un acte de justice. Le terrorisme n’est pas un acte de justice. Dieu est EL-Adl, « le Juste ». Le Coran rapporte deux récits au cours desquels Dieu a directement accompli un acte de destruction sur les hommes : le déluge et Sodome et Gomorrhe. Dans les deux cas, Allah a, au préalable, pris des dispositions pour protéger les innocents. C’est le principe de la justice. Le terrorisme ne fait aucune distinction entre les gens. C’est une tuerie aveugle qui frappe n’importe qui. Bons, mauvais, femmes, enfants, croyants, athées… Les intégristes n’agissent pas au nom de Dieu, mais en leur nom propre. Et ce nom, c’est « criminel ».
La Justice : but ultime de l’Islam
Si Allah porte le nom « Al Adl », c’est aussi parce que la justice est au cœur de l’Islam. C’est l’objectif fondamental des écrits sacrés. Relisons une fois encore la sourate Al-Ma’ida verset 8 , dans une autre traduction:
Ô croyants, soyez fermes dans vos devoirs envers Dieu, témoins en toute équité. Que l’aversion que vous éprouvez pour certaines personnes ne vous incite pas à être injustes ! Soyez justes, cela est plus proche de la piété.
L’imam Ibn Kathîr explique ainsi ce verset : « La haine que vous portez à des gens ne doit pas vous conduire à les traiter injustement ; il faut pratiquer la justice avec tout le monde, les amis comme les ennemis. » (Cité dans « al-Husaynî, Dhayl tadhkirat al-huffâz pp. 57-58)
Le Coran lui-même témoigne que s’il est venu à l’existence, c’est pour que les hommes pratiquent la justice :
Nous avons certes envoyé Nos messagers avec les preuves décisives et Nous avons révélé avec eux l’Écriture et la Balance afin que les gens pratiquent l’équité.
Sourate 57 (al-Hadîd) verset 25
Dans un hadîth qudsî, rapporté par plusieurs savants de l’Islam, sont énoncés ces propos d’Allah : « Mes serviteurs. Je Me suis interdit l’injustice et Je l’ai déclaré illicite entre vous : ne soyez pas injustes les uns envers les autres. » (Rapporté par Muslim, d’après Abû Dharr, Livre de la piété filiale, des liens familiaux et de l’éducation, chapitre « L’interdiction de l’injustice » p. 2577)
Comprendre tout cela, comprendre le vrai sens de la justice, c’est comprendre que le terrorisme est illicite.
Terrorisme: Ce que dit vraiment le Coran (1)
Par math-bernard | Le 07/12/2016 | Commentaires (0)
Partie 1 : Qu’est-ce que le Djihad ?
Quand on ouvre le Coran à la sourate des femmes (IV,76), on lit ceci : « Ceux qui croient combattent dans le chemin de Dieu. » Ce texte définit ce que l’on appelle le « djihad », fondement sur lequel s’appuient les adeptes du terrorisme. Mais, qu’est-ce vraiment que le djihad et que dit vraiment le Coran sur le terrorisme ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre dans ce dossier.
Les principes djihadistes : la rupture avec l’ordre établi
Le djihad aujourd’hui se rattache à une « guerre sainte », censée instaurer un ordre mondial axé sur le respect de la « charia » et des principes de l’Islam. Ainsi, le djihadiste doit être un combattant, un « martyr » prêt à sacrifier sa vie pour la foi musulmane. Qui sont les ennemis ? Les adversaires de l’Islam, souvent désignés sommairement comme les « Chrétiens » et les « Juifs », mais aujourd’hui, plus généralement, les Occidentaux. Dans ce cas de figure, les Musulmans ne feraient que se défendre face aux agressions visant leur religion et leurs pratiques. Mais le djihad cible également ceux qui, au sein de la Umma (communauté des Musulmans) se comportent mal. Ceux qui, par leur comportement, imitent les « kofars », les mécréants. Il s’agit, en gros, des traîtres et des apostats.
Aujourd'hui, tout peut changer !
Par math-bernard | Le 14/10/2016 | Commentaires (2)
Avec le temps, il ne faut jamais désespérer. D'une minute à l'autre, il peut changer.
(Pierre-Claude-Victor-Boiste)
Savez-vous ce qui s'est produit le 28 juin 1914 ? Un homme a été assassiné à Sarajevo. Mais cet homme n'était pas n'importe qui. C'était un archiduc, l'archiduc François-Ferdinand, et ce meurtre va déclencher la guerre la plus terrible jamais connue jusques alors : la Première Guerre mondiale. 20 millions de morts. Puis la grippe espagnole : 50 millions de morts. Puis la montée du fascisme et du nazisme, le Jeudi noir, pour finalement aboutir à une Seconde Guerre mondiale : 55 millions de morts. Quelle a été l'origine de ces 30 années de tragédies et de calamités ? Un jour : le 28 juin 1914. Mais comment était le monde avant cette date ? C'était la paix. C'était l'entente. C'était la prospérité. Ainsi, ces 40 années de paix, et qui ont impulsé des progrès au niveau scientifique et économique, ont été qualifiées par les historiens : « la Belle Époque ».
Les peuples européens étaient globalement heureux et un jour tout a basculé : le 28 juin 1914. Et dès lors, le monde n'a plus jamais été le même !
Comprenez-vous ce que je veux dire ? Il suffit d'un jour, un seul jour, pour que tout change. Si un jour a suffi à changer le destin de l'humanité, ne pensez-vous pas qu'un jour suffit à changer votre propre destin ? Oui, en un seul jour tout peut changer pour vous, mais le point de départ est une décision, VOTRE décision. La décision de ne plus jamais abandonner. La décision de ne plus jamais être une victime. La décision de toujours aller de l'avant et de rechercher ce qu'il y a de mieux pour soi et pour les autres. La décision d'améliorer son existence, quand bien même le sort s'acharnerait contre vous. Voilà la décision que vous devez prendre aujourd'hui et à laquelle vous devrez vous tenir chaque jour de votre vie.
Au final, qu'est-ce qui importe dans la vie : gagner ou perdre ? En vérité, ni l'un ni l'autre n'a vraiment d'importance et pour la raison simple qu'il existe des facteurs qui échapperont toujours à notre contrôle. Nous ne maîtrisons ni le climat, ni les catastrophes naturelles. Nous ne maîtrisons pas les états d'âme d'autrui. Nous ne maîtrisons pas la conjoncture économique. Aussi, il est toujours possible que nonobstant nos efforts et notre détermination, nous subissions un ou des échecs. Mais, en définitive, ce n'est pas le plus important. Qu'est-ce qui est le plus important alors ? COMBATTRE. Même si le sort s'acharne contre nous, contre nos rêves et nos objectifs, tant que nous combattons, tant que nous persévérons, tant que nous résistons, nous pouvons être fier de nous-même. Vaincre, ce n'est pas gagner, c'est lutter tant qu'on a une étincelle de vie.
Mais si vous développez un état d'esprit combatif, vous accroîtrez inéluctablement vos chances de gagner. Voyons l'exemple de deux célébrités qui ont connu des années d'échecs et qui ont vu leur vie basculer en un jour : Naomi Watts et François Mitterrand.
Fichés S... va-t-on rejouer Minority report ?
Par math-bernard | Le 27/09/2016 | Commentaires (0)
Washington, 2054. La criminalité a été totalement éradiquée, et cela grâce aux précogs, des humains mutants capables de prédire les crimes avant qu’ils n’aient été commis. Dès qu’ils prédisent un crime, les agents de l’unité policière précrime vont interpeller le futur assassin. Tel est le thème du film Minority Report de Steven Spielberg, avec Tom Cruise, et qui pose la question philosophique : « Que faire d’un homme dont on pense qu’il va commettre un crime ? » Cette question est assez analogue à celle qui alimente le débat sur les personnes fichées S.
Que faire des individus fichés S : le débat
Suite à la vague d’attentats de ces derniers mois, des voix s’élèvent au niveau politique pour réclamer des mesures spécifiques pour les personnes fichées S. Des maires, notamment, souhaitent que le contenu de ce fichier leur soit communiqué afin qu’ils puissent prendre des mesures préventives. « Je suis en colère (…) parce qu’on ne fait pas droit à ma demande parfaitement légitime de connaître les fichés S », a déclaré Guy Lefranc, maire d’Evreux. S’exprimant sur Europe 1 lundi 26 septembre, Nicolas Sarkozy a estimé qu’il faut « limiter la liberté de ceux qui fréquentent des sites jihadistes ». Il souhaite le placement en rétention administrative des fichés S les plus dangereux. Alain Juppé se dit d’accord sur le principe, à condition que cette privation de liberté soit validée par un juge.
D’autres politiques, en revanche, réprouvent catégoriquement l’idée. Manuel Valls avait notamment rappelé dans Le Monde du 29 juillet qu’une telle disposition n’est pas constitutionnelle : « Je rappelle que le Conseil d’État a signalé le caractère inconstitutionnel de la mise en rétention des fichés ‘S’ », a-t-il affirmé.
Pourquoi le placement en rétention des fichés s serait-elle inconstitutionnel ? Pour le comprendre, il faut expliquer ce qu’est le fichier S.
La « fiche s », c’est quoi ?
Commençons par le début. Que signifie le « s » ? Il signifie « Sûreté de l’État ». Le fichier S se rapporte donc à la sûreté et à la sécurité nationale. Les individus fichés S sont, par conséquent, ceux qui, pour une raison ou pour une autre, pourraient représenter une menace pour la sûreté ou la sécurité nationale. Précisons tout de même qu’il n’existe en soi aucun fichier classé s. Les fichés S sont une sous-catégorie du FPR (Fichier des Personnes Recherchées). Créé en 1959, le FPR compte 21 sous-catégories, selon les chiffres connus en 2015. Les 21 catégories sont caractérisées par des lettres : M pour Mineurs en fugue, V pour détenus éVadés, AL pour ALiénés, IT pour Interdits du Territoire français, T pour débiteurs envers le Trésor public, etc. et S pour « personnes susceptibles de menacer la Sûreté de l’État ».
Donc, l’originalité du fichier s est qu’il regroupe des individus qui n’ont pas encore commis les faits pour lesquels ils sont surveillés, mais dont on pense qu’ils pourraient les commettre ou qu’ils prévoient de les commettre. La fiche S va donc permettre d’exercer sur eux une surveillance subtile : écoutes téléphoniques, filatures, contrôles d’identité, etc. Et lorsque la DGSI (Direction Générale de la Sûreté intérieur) dispose d’éléments concrets et concordants sur un projet d’attentat, à ce moment-là elle engage le processus d’arrestation des suspects. C’est ainsi que l’on entend périodiquement que tels individus ont été interpellés alors qu’ils planifiaient un attentat.
Comment naviguer en sécurité sur Internet ? - Partie 1: le paiement en ligne
Par math-bernard | Le 23/09/2016 | Commentaires (2)
Avez-vous déjà vu une mouche prise dans une toile d’araignée ? Ses forces s’amenuisent peu à peu et elle a beau se débattre, elle est progressivement emballée par l’araignée… jusqu’à être dévorée. Internet est un outil passionnant, indispensable dans le quotidien des particuliers comme des entreprises. Mais on a trop souvent tendance à oublier que « web » signifie « toile ». Et dans cette toile, il y a des araignées prédatrices : des virus, des malwares, des logiciels espions, des pirates informatiques... Il est donc nécessaire de rester vigilant et de comprendre comment se protéger.
Partie 1 : Le paiement en ligne sécurisé
Pour payer en ligne en toute sécurité, il faut s’assurer que 2 principes de base sont réunis. Pour comprendre comment ces principes vont protéger vos transactions, il faut d’abord expliquer ce qu’il se passe lorsque vous validez un achat avec votre carte bancaire.
Les étapes d’un achat en ligne
Quand vous envoyez vos coordonnées bancaires sur Internet, 4 informations sensibles sont transmises : votre nom, votre numéro de carte bancaire à 16 chiffres, la date d’expiration et le CVV. Lorsque ces données transitent depuis votre ordinateur, elles sont cryptées, c’est-à-dire transformées en une suite de symboles incompréhensibles :
Donc, tout est cryptée. Pourquoi ? Parce que si pendant le transfert un pirate informatique parvenait à intercepter vos données, il n’obtiendrait que ces symboles intraduisibles.
Comment ça se passe concrètement ? Les données bancaires ne sont pas envoyées au site marchand, mais à votre banque. En effet, seule votre banque est capable de décrypter ces informations. Et dès qu’elle l’a fait, ce qui est automatique, elle envoie au site internet l’autorisation d’achat. Et le site vous confirme la transaction.
Ce système vous permet de mener des transactions bancaires sur internet en toute sécurité. Mais, pour être certain que vos informations seront bien cryptées, vous devez constamment avoir à l’esprit les 2 principes suivants :
1/ Ne faîtes des achats que dans des sites sécurisés
Comment savoir si un site est sécurisé ? Le cadenas vert et le https. Le site dans son ensemble ne possède pas forcément ce niveau de sécurité, mais la page sur laquelle vous allez inscrire vos coordonnées bancaires doit obligatoirement comporter le cadenas vert.
2/ Vérifiez l’identité du marchand
Un site commercial a l’obligation légale de mentionner son adresse postale. Vérifiez donc que c’est bien le cas. Souvent, en bas du site, vous trouverez un lien vous permettant de repérer l’adresse : « Mentions légales », « Qui sommes-nous », « contactez-nous », etc. Si l’adresse est indiquée, c’est en principe que l’entreprise existe et est bien enregistrée légalement. « En principe », car il est possible d’inscrire une fausse adresse. Il vous faut donc vérifier les informations renseignées. Pour cela, notez le nom de l’entreprise (qui peut être différent du nom du site) et rendez-vous sur le site de société.com : http://www.societe.com/ Ensuite, tapez le nom de la société sur la barre de recherche, et là vous verrez si les informations correspondent. Si tout correspond, alors vous êtes tranquille.
Protection supplémentaire : il y a une dernière précaution à prendre. Comme nous l’expliquions plus haut, si le site arbore le cadenas vert, c’est qu’il utilise le protocole TLS (Transport Layer Security) ou SSL (Secure Sockets Layer). Toutes les données seront donc cryptées et indéchiffrables. Mais le vol de vos informations sensibles peut être fait avant leur transfert sur Internet. Comment cela ? Il est possible que, à votre insu, un spyware (logiciel espion) soit caché dans l’ordinateur que vous utilisez. Votre ordinateur peut être infecté sans que vous ne vous en soyez rendu compte. Or, certains spywares sont programmés pour enregistrer tout ce que vous tapez sur votre clavier. Ce qui signifie que si votre ordinateur a été infiltré, lorsque vous allez taper vos coordonnées bancaires le logiciel espion va les enregistrer et le pirate informatique pourra les récupérer.
Donc, comment éviter cela ? En utilisant un outil que windows met à notre disposition : le clavier virtuel. Notez ce principe fondamental : ne tapez jamais vos coordonnées bancaires sur le clavier alphanumérique de votre ordinateur, utilisez plutôt le clavier visuel. Ainsi, dans l’hypothèse où un virus se serait introduit dans votre appareil, vous ne risquez rien.
Où trouver le clavier visuel ?
- Rendez-vous dans le menu « Démarrer »
- Cliquez sur « tous les programmes »
- Cliquez sur « accessoires », puis sur « options d’ergonomie ».
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