1 décembre 2016
Pourquoi il devrait se présenter
Invité du Journal de France 2 hier, François Bayrou, tout en réaffirmant son amitié pour François Fillon, a clairement vilipendé son programme. « Je veux une alternance qui change l’avenir de la France, a-t-il déclaré. Mais le projet de François Fillon est dangereux pour l’alternance. » Pour lui, le programme du candidat de droite, s’il est appliqué, renforcera les inégalités. Entend-il donc entrer en lice pour l’élection présidentielle ? « Je n’exclus rien, je ne ferme aucune porte » a-t-il soutenu. On peut comprendre sa prudence. En 2012, il n’était parvenu qu’en quatrième position lors du premier tour, avec 9,13 % des suffrages. De plus, les sondages actuels ne lui sont pas vraiment favorables. Selon une enquête Kantar Sofres OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI, François Bayrou n’obtiendrait que 6 % des voix au premier tour, ce qui le placerait en 6e position. Mais pourquoi ne pas se lancer dans l’aventure ? Le président du MoDem, l’«homme qui a vaincu son bégaiement pour parler avec l’Histoire », selon François Mitterrand, a un créneau qu’il serait dommage de ne pas exploiter. Les Français veulent l’alternance et la gauche est désorganisée. La droite semble forte et en ordre de bataille, mais le programme de François Fillon effraye une partie non négligeable des électeurs, dont les fonctionnaires. Autrement dit, on se retrouve avec une configuration assez similaire à celle de 2007, avec un choix politique très clivant, à travers lequel François Bayrou pourrait apparaître comme une alternative crédible.
Avis de recherche Française des Jeux : vous êtes peut-être millionnaire sans le savoir
La Française des Jeux (FDJ) vient de lancer un avis de recherche pour retrouver un gagnant à la loterie qui ne s’est toujours pas manifesté. Le mardi 7 octobre, une personne a obtenu les bons numéros et les bonnes lettres du tirage My Million, dont les gains s’élèvent à 1 million d’euros. Initiative très rare, la FDJ lance un appel au gagnant qui a deux mois, à compter du tirage, pour retirer ses gains. Qui qu’il soit, il lui reste encore une semaine, donc jusqu’à mardi prochain minuit. Sur le billet gagnant figure le code MT 734 7219 et la grille avait été validée au Café Tabac de la Place, 1 rue Jean Jaurès, à Ennevelin, dans le Nord. Si c’est vous, vous pouvez appeler directement la Française des Jeux au 09 69 36 60 60, qui vous mettra en relation avec le Service Relations Gagnants de la FDJ, disponible 7 jours/7.
Chaque année, plus de 27 millions de Français tentent leur chance à la loterie. Depuis le lancement de My Million en 2014, la FDJ a comptabilisé 20 gains non réclamés.
CAF Marseille : trafic de tickets de file d’attente
Une drôle de pratique a vu le jour dans un bureau des quartiers nord de la Caisse d’Allocations Familiales de Marseille. Certains profitent du manque de personnel et des délais d’attente rallongés pour se faire de l’argent. Comment ? En vendant aux allocataires pressés des numéros de file d’attente pour passer plus vite. Leur méthode est bien rodée : ils viennent très tôt à l’ouverture pour récupérer des dizaines de tickets et, quand la foule est dense, ils les revendent sous le manteau. « Un des trafiquants voulait me vendre un ticket à 5 euros, raconte Myriam, une allocataire, à RTL. Et quand je suis partie voir le personnel, ils m’ont dit que ce n’était pas leur problème. » En effet, les mouvements de grève se multipliant, la CAF des Bouches du Rhône est débordée et n’a pas suffisamment de temps pour gérer tous les dossiers. Même si la direction déplore cette pratique, elle n’entend pas prendre des mesures. « Dans tous les systèmes inappropriés, vous avez des gens pour en profiter, déclare Lionel Zaouti, délégué CGT de la CAF. C’est lamentable, c’est révélateur d’une situation de crise. »
Le département des Bouches-du-Rhône compte 390 000 bénéficiaires de la Caf. Sur ce nombre, 40 % vivent uniquement des prestations sociales. Tout retard de paiement ou suspension des droits est donc susceptible d’entraîner des situations problématiques. Il arrive donc, comme l’admet Lionel Zaouti, que des « gens (…) patientent dès 6h30 du matin dans le froid ». Pas étonnant que certains acceptent de payer 5 euros pour avoir un ticket.