19 novembre 2016
Nice : des parents veulent appeler leur bébé « Mohammed Merah », la mairie saisit la justice
« Mohammed Nizar Merah ». C’est le nom que des parents niçois ont décidé d’attribuer à leur nouveau-né, mais cet état-civil n’est pas du goût de la mairie. L’appellation, homonyme du terroriste qui a ensanglanté Toulouse en 2012, « porte atteinte à notre République », a soutenu Christian Estrosi, maire de la ville. « Alors que notre ville a été touchée de plein fouet par un attentat cet été et que ses habitants sont encore meurtris, il est inadmissible de constater de tels agissements », a-t-il indiqué. Considérant que cette initiative est assimilable à une « apologie du terrorisme », la mairie a saisi la justice afin d’obtenir la modification de l’état-civil. Le procureur de la République, qui devra trancher, a tout simplement indiqué que sa décision serait guidée par « l’intérêt de l’enfant ».
Afrique du sud : le pays secoué par un acte raciste
Deux fermiers blancs ont comparu mercredi devant le tribunal de Middelburg, en Afrique du sud, pour avoir tenter d’enfermer un noir vivant dans un cercueil. Au terme de la comparution, ils ont été maintenus en détention provisoire en attendant leur procès qui se tiendra le 25 janvier 2017. Ce fait divers réveille de profondes blessures et ramène le pays aux pires heures de l’apartheid. Victor Mlotshwa, 27 ans, s’est déplacé au tribunal pour raconter son calvaire : « Ils m’ont accusé d’être entré par effraction sur leurs terres. Ils m’ont tabassé et attaché puis emmené dans une ferme voisine. » La suite, c’est une vidéo qui la montre. L’un des deux hommes tente d’enfermer le jeune noir dans un cercueil, tandis que l’autre filme avec son téléphone portable.
Des centaines de manifestants se sont déplacés en scandant : « Que les racistes pourrissent en prison ! »
Turquie : Polémique autour d’une loi sur les agressions sexuelles sur mineur

Bizarre… La Turquie vient de voter en première lecture une proposition de loi qui prévoit la suspension de la condamnation d’un individu ayant sexuellement agressé un mineur s’il épouse la victime. Cette suspension n’est assortie que d’une condition : que l’agression sexuelle ait été commise sans « force, menace ou tout autre forme de contrainte de la volonté ». Parlant en effet d‘« agression sexuelle sans contrainte », le ministre de la justice, Bekir Bozdag, a soutenu que cette loi vise à « protéger les enfants » et les familles. Un argumentaire qui choque les défenseurs des droits des enfants. Özgur özel, député de l’opposition, a vivement réagi sur Twitter en écrivant : « L’AKP (le parti au pouvoir) a fait passer un texte qui pardonne ceux qui épousent l’enfant qu’ils ont violé. » Amnesty International en Turquie a également condamné cette loi qui porte atteinte à la protection de l’enfance et légitime la pédophilie.
Le texte doit encore être voté en deuxième lecture pour être définitivement adopté.