3 janvier 2017
Marseille 2016 : le triste bilan
Samedi 31 décembre, un jeune homme de 23 ans a été tué par balle dans les quartiers nord de Marseille. Dissimulé dans des broussailles, dans le 14e arrondissement, le corps de la victime comportait un orifice à la nuque et a été « brûlé », selon Xavier Tarabeux, procureur de la république de Marseille.
Ce crime porte à 34 le nombre de tués par balle à Marseille en 2016, un record depuis les années 80. À quoi est dû ce bilan ? À une évolution de la criminalité. Jeunes des cités et grands bandits frayent les uns avec les autres et s’affrontent lorsque les intérêts divergent. « Les règlements de compte, c’est l’écume de la société mafieuse », explique le journaliste Xavier Monnier, auteur des Nouveaux parrains de Marseille.
En réponse aux allégations de la presse, Laurent Nunez, préfet de police, conteste le chiffre de 34 morts. Dans un entretien à 20 Minutes, il soutient que le chiffre exact est 27 morts et que grâce à l’action constante de la police, « les violences sur autrui baissent ».
Allemagne : Un Syrien arrêté pour avoir proposé à Daesh de financer des attentats
Un Syrien a été arrêté samedi, en Allemagne, pour avoir demandé 180 000 euros à Daesh pour commettre des attentats à la voiture piégée, a indiqué ce lundi le parquet de Sarrebruck. Selon les premiers éléments de l’enquête, aucune « préparation concrète » d’une attaque n’a été relevée. En revanche, l’analyse des données personnelles du suspect a mis en évidence des échanges avec un correspondant syrien « qu’il savait en mesure d’obtenir de l’État Islamique de l’argent pour financer le terrorisme ». En utilisant la messagerie cryptée Telegram, il réclamait notamment 180 000 euros pour « fournir et maquiller » plusieurs camions remplis d’explosifs, pour pouvoir les lancer dans la foule et tuer des non-musulmans, a expliqué le parquet. Dans un communiqué distinct, la police précise que le but était de frapper « en Allemagne, en France, en Belgique et aux Pays-Bas ».
Placé en détention provisoire dimanche, le suspect est poursuivi pour « financement du terrorisme » et risque de 6 mois à 10 ans de prison.
Don d’organes : le « consentement présumé » renforcé en 2017
Depuis le 1er janvier 2017, les règles concernant le don d’organes connaissent quelques modifications. Le principe du « consentement présumé » est renforcé, mais il devient aussi plus facile d’opposer un refus. Jusqu’à présent, la loi considérait que chaque personne est, par défaut, donatrice d’organes ou de tissus, sauf si de son vivant elle a exprimé son refus d’être prélevée. Désormais, ce principe est consolidé par le fait que l’absence d’expression du refus vaut acceptation. En théorie donc, si une personne n’a pas stipulé son refus de prélèvement, les médecins seront autorisés à utiliser ses organes, quand bien même la famille s’y opposerait. En pratique, toutefois, les médecins devraient tenir compte d’une forte opposition des proches.
En contrepartie, la procédure pour exprimer son refus est simplifiée. Il suffit de s’inscrire en ligne sur le registre des refus. Il est également possible d’exposer ce refus par écrit et de le confier à des proches. Ou encore de le spécifier de vive-voix, mais les témoins devront retranscrire ces propos pour qu’ils aient valeur juridique.
Pour les mineurs, le prélèvement d’organes ne peut être effectué sans le consentement écrit des parents.
En 2015, 13 749 patients étaient en attente d’une greffe.