11 octobre 2016
Traces ADN : l’affaire Omar Raddad relancée
Le mystère ne cesse de s’épaissir autour du meurtre de Ghislaine Marchal, retrouvée morte le 24 juin 1991. Des expertises d’ADN réalisées sur des pièces à conviction, deux portes et un chevron, ont permis d’isoler plusieurs ADN masculins. Ces analyses sont essentielles car c’est précisément sur ces pièces qu’avait été inscrite la phrase incriminant le jardinier marocain : « Omar m’a tuer ». Que révèlent les résultats de ces analyses ? « L’expertise a révélé deux traces d’ADN exploitables et deux plus incertaines, déclare Jean-Michel Prêtre, procureur de Nice. Mais je peux vous dire qu’elles ne correspondent pas à l’ADN de M. Raddad. » Mais les traces d’ADN ne correspondent pas non plus à celles des autres suspects de l’affaire. C’est justement Omar Raddad et son avocate, Sylvie Noachovitch, qui avaient demandé ces nouveaux examens dans l’espoir d’être totalement disculpé. Omar Raddad avait été condamné à dix-huit ans d’emprisonnement pour le meurtre de sa patronne. Il avait ensuite bénéficié d’une grâce présidentielle partielle en 1996, décidée par Jacques Chirac, mais n’a jamais été réhabilité par la justice. Les résultats de ces tests relancent néanmoins l’enquête. « On va aller au bout du possible » a affirmé lundi le procureur de Nice. Les ADN vont notamment être comparés avec le FNAEG (Fichier National automatisé des empreintes génétiques).
Présidentielles américaines : Donald Trump lâché par son parti
Malgré sa combativité lors de son débat avec Hillary Clinton, Donald Trump peine à reconquérir son propre parti. L’establishment du parti républicain semble avoir perdu tout espoir de gagner la Maison-Blanche et cherche désormais à sauver les meubles. Pour Paul Ryan, président de la chambre des représentants, il n’est pas question de donner à Hillary Clinton un « chèque en blanc avec un Congrès contrôlé par les démocrates ». En effet, le Congrès doit être renouvelé le même jour que l’élection présidentielle, et pour beaucoup d’élus républicains il s’agit désormais de sauver leur majorité au Congrès. Après avoir annoncé aux parlementaires du parti qu’il « ne défendrait pas ou ne ferait pas campagne » pour Donald Trump, Paul Ryan leur a recommandé : « Tout ce que vous avez à faire, c’est faire de votre mieux dans votre circonscription. » Les jeux sont-ils vraiment fait ? Après avoir élu le premier Noir, les Américains vont-ils élire la première femme à la tête des États-Unis ? Réponse dans un mois.
Miracle économique en Suède : l’incroyable conclusion des experts
Les experts économiques suédois ont été pris de court. Au quatrième trimestre dernier, le pays a connu une croissance de 4,5 %, contrairement à tout ce que les prévisions avaient annoncé. Un véritable boom économique inattendu, au moment où la France ne connaissait qu’une croissance de 1,5 % du PIB. Il a donc fallu trouver une explication à cette bonne nouvelle. Les économistes du royaume de Suède se sont donc réunis en congrès pour analyser toutes les statistiques. Après des jours d’analyses et de débats, ils sont parvenus à une conclusion unanime : c’est l’arrivée des migrants dans le pays qui est responsable de ce boom économique. La Suède est, proportionnellement, le pays d’Europe qui a accueilli le plus de migrants, soit 160 000 personnes pour 9,5 millions d’habitants. Pour les accueillir, le gouvernement suédois a dû investir des sommes importantes : écoles, logements, nourriture, investissements qui, par un effet de boomerang, ont stimulé l’économie du pays. Jonathan Portes, du NIESR (Nation Institute of Economic and Social Research) commente ce phénomène inattendu : « Ce que l’expérience suédoise nous apprend, c’est que dans le court-terme, lorsque vous avez un afflux massif de migrants, on perçoit cela comme une charge impossible à porter par l’État. Mais dans ce même court terme, cet efflux booste la croissance. » Plus d’infos.