23 octobre 2016
Démantèlement de la « Jungle » de Calais : c’est imminent
C’est une opération inédite en France, équivalant à l’évacuation d’une petite ville : l’évacuation des 6 400 migrants de la « jungle » de Calais commencera lundi 24 octobre, à 8 heures. Objectif du gouvernement : répartir tous les exilés dans quasiment toutes les régions de France, et ce en une semaine. Ils seront emmenés par cars dans 450 centres d’accueil provisoires, où leurs demandes d’asile seront étudiées. Si ce démantèlement oblige certains migrants à modifier leurs plans, d’autres y voient un soulagement. « La jungle est un grand problème pour tout le monde, dit un demandeur d’asile. Ici j’ai toujours peur à cause des voleurs et des bagarres. » Néanmoins, la précipitation de l’évacuation inquiète, non seulement des migrants, mais aussi des associations : « Il y a des failles et des choses risquent de se passer parce que l’ensemble du dispositif est un peu précipité au moment où il aurait fallu prendre beaucoup de temps. » dit François Guennoc, bénévole de l’association « L’auberge des migrants ». L’État dit vouloir informer correctement les intéressés. C’est pourquoi toute la journée auront lieu des maraudes avec des tracts pour bien expliquer ce qu’il va se passer.

Manifestations des policiers : la mobilisation continue

C’est la sixième nuit de mobilisation consécutive pour les forces de l’Ordre, déterminées à faire entendre leurs voix. Des centaines de policiers ont manifesté cette nuit à Paris et dans d’autres villes de France, en solidarité à leurs collègues agressés. Après s’être retrouvés Place de la République, ils se sont rendus au Bataclan et au restaurant le Petit Cambodge, lieux touchés par les attentats du 13 novembre. Leur marche était ponctuée de chants de la Marseillaise et de minutes de silence. Que réclament les policiers ? Plus de moyens pour faire leur travail, mais aussi une meilleure prise en compte de la dangerosité de leurs missions. Selon leurs chiffres, 500 policiers seraient blessés en opération chaque mois.
Cameroun : le train de la mort
C’est une catastrophe effroyable qui a frappé le Cameroun ce vendredi 21 octobre : 75 morts et près de 600 blessés (bilan provisoire) lors du déraillement d’un train. Le train de voyageurs intercity 152 qui reliait Yaoundé et Douala était particulièrement bondé à cause de l’interruption du trafic routier. Au total, 8 wagons avaient été ajoutés aux 9 voitures, de sorte que 1 300 personnes étaient du voyage, dont des ressortissants étrangers. L’accident, dont les causes restent inconnues, a profondément marqué les rescapés : « Quelques kilomètres avant le lieu du drame, le train a commencé à fumer, dit Zao, musicien congolais, vivant au Cameroun. Et puis il a ralenti. Après, tout d’un coup, il a accéléré, un truc de malade. La locomotive s’est détachée et à continué à rouler. Nous, notre wagon s’est retourné à une vitesse de mort. Et derrière, c’était pire. » Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 34 ans, et qui a mis 24 heures avant de s’exprimer sur le drame, a décrété lundi 24 octobre jour de deuil.
