20 octobre 2016
Alerte enlèvement : la formule qui a choqué les internautes
Une alerte enlèvement a été déclenchée hier pour retrouver la petite Djenah, âgée de quatre mois, enlevée par son père. Sauf que la formulation employée par le Ministère de la justice a provoqué un tollé : « Un individu de race noire ». Toute la nuit, les réactions se sont multipliées sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, poussant le Ministère de la Justice à rectifier sa copie. On est ainsi passé de « individu de race noire », à « individu à la peau noire », pour finalement finir avec « individu de couleur noire ». Les associations, comme la Licra ou SOS Racisme, n’ont pas manqué de réagir. Dominique Sopo, président de SOS Racisme déclare : « La mention de la ‘race noire’ dans une communication étatique n’est pas tolérable. » Le Ministère a en effet fait son mea culpa en indiquant que « ce terme, très regrettable, n’aurait jamais dû s’y trouver ». Plus d’infos.
Attentat de Nice : sa fille meurt et on lui retire le RSA

Le 14 juillet dernier, Margot, 22 ans, a connu le pire drame de sa vie : sa petite fille, Léana, âgée de deux ans, est morte sur la promenade des Anglais. « Ma fille, c’est ce que j’avais de plus cher au monde, dit-elle. J’ai laissé ma vie sur la Prom. » Mais, comme un malheur n’arrive jamais seul (dit-on), on lui a annoncé peu après que le RSA lui était retiré… puisqu’elle n’avait plus d’enfant à charge ! Comble de l’ironie, elle a par la suite appris qu’un sortant de prison, fiché S, avait lui pu bénéficier de cette allocation. Interpellé sur cette affaire, le député Gérard Bapt a dénoncé cette anomalie : « Il va être humainement douloureux pour les familles des victimes des attentats d’apprendre qu’un assigné à résidence, dont le nom apparaît dans plusieurs enquêtes judiciaires liées au terrorisme, bénéficie des droits de notre protection sociale. »
S’il est utile de rappeler qu’un fiché S n’est pas forcément un terroriste, la situation est en effet déroutante : elle perd son RSA parce qu’un terroriste a tué sa fille et elle apprend qu’un suspecté de terrorisme en bénéficie. Le Ministre de la Justice, après avoir reconnu que ses services avaient commis « une erreur », a annoncé que cet homme ne toucherait plus le RSA.
La CNIL adresse un avertissement à Cdiscount
La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (Cnil) a annoncé hier avoir prononcé un avertissement public à l’encontre de Cdiscount. La filiale de commerce en ligne du groupe Casino est épinglée pour « manquements graves » à la sécurité des données. Cet avertissement est assortie d’une mise en demeure. La Cnil avait, en effet, reçu environ 80 plaintes pour divulgation de données à des tiers non autorisés, ce qui l’a incitée à effectuer une série de missions de contrôle. Il s’est avéré que CDiscount conservait dans sa base de données des informations sensibles de plusieurs millions d’anciens clients ou prospects, sans limitation de temps. Ces données incluaient plus de 4 000 coordonnées bancaires associées à des cryptogrammes visuels, de manière non sécurisée.
Suite à cet avertissement public, CDiscount a mis en place des mesures correctives.
